Cherche concession pour exploitation durable …

Posté le 16 décembre 2013 par

L’exploration de nouveaux sites riches en biodiversité pour découvrir les perles rares tant sur le plan de la beauté intrinsèque que sur celui relatif au potentiel biotechnologique est une quête continue chez CORAL BIOME. A ce titre, l’Asie du Sud-Est et les récifs coralliens indonésiens sont des réservoirs incommensurables.

Ces derniers font partie intégrante du Triangle d’Or du Corail qui concentre la plus grande biodiversité marine au monde, abritant : 30% de la totalité des récifs coralliens ; 76 % des coraux constructeurs de récifs ; 35 % des espèces de poissons récifaux. Malheureusement, ces eaux sont la cible de pratiques de pêches et de collectes néfastes (épuisement des ressources, pêche au cyanure et à la dynamite, etc) afin de tirer un maximum de profits de ces récifs déjà grandement menacés par le réchauffement climatique et le tourisme de masse. L’industrie de l’aquarium a sa part de responsabilité sachant que près de 70 % des coraux vendus à travers le monde proviennent des eaux indonésiennes et qu’à peine 2 % proviennent de culture. Dès lors, on comprend vite que les dégâts occasionnés prennent des proportions alarmantes dans un pays où le sauve-qui-peut prévaut ! Pour ne pas cautionner ce type de pratiques liées au marché de l’aquarium, nous envisageons d’établir notre propre site de production en partenariat avec CORAL GUARDIAN.

CORAL GUARDIAN est une association française visant à promouvoir les récifs grâce à des programmes de réhabilitation, de sensibilisation, de R&D et d’éducation. Ils sont basés en grande partie en Indonésie où leurs travaux sont reçus avec grand intérêt de la part des collectivités locales, centres de plongée, et autres ONGs. Leur connaissance du terrain est une aide précieuse pour trouver des espèces uniques, localiser des sites de production et éviter les dangers de cette région du monde où certaines plongées sont réputées à haut risque. C’est le cas notamment à « dead man », situé dans la réserve de Komodo, où les courants peuvent être d’une puissance inouïe en fonction des marées. Cependant, ces mêmes courants sont également à l’origine d’une explosion de vie comme nous avons pu en être témoin. Il n’est pas rare de croiser tortues, requins, cétacés et raies Manta dans cette région.

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De gauche à droite : Réserve de Komodo (zone entourée) depuis GOOGLE EARTH, et prises de vues sous marines à « dead man », site très riche situé dans la réserve.

A l’est de la réserve de Komodo, non loin de Labuan Bajo, nous avons repéré des sites qui se prêtent parfaitement à la coralliculture en mer. Il s’agit de petits îlots coralliens entourés par un lagon de fonds sableux à 5-10 m de profondeur. Cette zone permet la mise en place de tables de culture sur des hectares de superficie permettant de produire plusieurs dizaines de milliers de coraux annuellement. Une partie de ces coraux sera utilisée dans le cadre de programmes de repeuplement de récifs endommagés par la dynamite ou certaines maladies comme la bande blanche (voir photo ci-dessous). Les populations locales sont fortement impliquées dans ce type de projet afin de leur fournir une alternative aux pratiques de pêche et collecte destructrices souvent utilisées comme seul moyen de subsistance.

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Ilots coralliens au large de Labuan Bajo choisis pour servir de site de production pour de nombreuses espèces de coraux.

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Certains essais ont déjà débutés afin de tester les conditions du milieu sur le taux de croissance de près d’une centaine d’espèces de LPS, SPS et coraux mous. Les fonds sableux (photo de gauche) offrent une surface de production importante dans les lagons protégés. Par ailleurs, les courants relativement importants dans cette zone limitent la sédimentation qui étoufferait les boutures placées sur les tables (photo de droite).

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Un autre avantage à pouvoir travailler sur ces sites grandioses est l’observation du milieu qui nous apprend énormément de choses. Ainsi des indices comportementaux chez les invertébrés marins nous laissent penser que des mécanismes cellulaires faisant appel à des molécules redoutables sont en jeu pour conquérir l’espace sur un récif ! Sur la photo de gauche, on aperçoit toute l’agressivité d’une éponge en train de littéralement « digérer » un Acropora spp (Réserve de Komodo). Il serait donc intéressant de rechercher au sein de cette éponge des molécules aux pouvoirs cytotoxiques pouvant donner lieu au développement de traitements contre, notamment, le cancer. Lors de nos explorations, nous avons également été témoin de la présence de nombreux coraux atteints de la maladie de la bande blanche (photo de droite). Ceci est sans doute lié aux températures particulièrement élevées (31 °C) des eaux baignant certains lagons cette année. Ce ne sont pas les poissons clowns qui nous contrediront, les récifs sont réellement menacés, une prise de conscience globale est à présent nécessaire pour endiguer leur dégradation rapide. Nous pouvons agir en privilégiant des sources fiables d’organismes peuplant nos aquariums produits ou prélevés dans le strict respect de l’environnement. A cette fin, n’hésitez pas à supporter des sociétés de valorisation (ex. CORAL BIOME) ou des organismes de conservation (ex. CORAL GUARDIAN) car le consommateur final est le seul qui a le pouvoir de changer les choses !

Source : Coral Biome

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