Lobophyllia pachysepta, le lobo classique Australien – 1.3
Dans notre série sur les LPS d’Australie, voici un autre grand classique du pays d’en bas : Lobophyllia pachysepta.
Les Lobophyllia Australiens sont probablement les plus beaux du monde. La diversité d’espèces et de colorations est époustouflante. C’est probablement l’endroit du monde où l’on trouve le plus d’espèces en ‘rainbow’ avec au moins 3-4 couleurs par polype. On fera un article plus tard juste sur les ‘rainbow’. En attendant, parmi eux, le plus commun et un de mes favoris est Lobophyllia pachysepta, qui vient souvent avec des polypes jaunes/orange et de temps en temps pour les plus beaux, la bouche verte, ou des variations de vert et orange.
On notera qu’une analyse génétique récente replace cette espèce dans le genre Acanthastrea, ce qui par la forme des colonies (assez courtes et près du substrat) a du sens.
Comme la majorité des LPS Australiens on trouve ces Lobophyllia sur les récifs internes, jusque dans les lagons et la partie interne de la barrière de corail. Donc plutôt dans des endroits turbides, et relativement abrités. Souvent, sur les tombants, autour des patates de corail, bref presque toujours sur des parties verticales. À partir d’une demi-douzaine de mètres de profondeur, jusqu’à 30 mètres dans les zones ou l’eau est plus claire. En aquarium, ils se contentent donc d’un éclairage plutôt faible à moyen. D’ailleurs chez Ultra Corail Australia, ils se contentent d’une paire de T5 bleus, sur un bac d’un mètre de large et d’une douzaine de centimètres de diamètre et la majorité des coraux, sont absolument resplendissants. Ce sera pareil pour le courant, où un courant faible à moyen est suffisant. Par contre, c’est au niveau du nourrissage que l’on peut augmenter un peu puisque cette espèce a plutôt un bon appétit et est capable d’ingérer des proies assez consistantes, comme des crevettes ou bouts de poissons.
Comme son nom l’indique – il se traduit par septes épais – la particularité de cette espèce est d’avoir de gros septes primaires bien évidents qui transpercent presque les tissus du polypes et sont bien visibles par transparence. Ce qui permet son identification plutôt facilement et donc de le séparer des autres Lobophyllia. Les polypes font 40 à 50 mm de diamètres et les colonies sont le plus souvent assez petites. On trouve régulièrement des polypes seuls, synonyme du grand nombre de larves produites. Cette espèce est très commune dans le sud de la grande barrière de corail, entre la côte et la grande barrière, dans les eaux très riches et turbides.
Cette espèce produit un éventail de colorations assez important, et quelquefois, nous pouvons rencontrer des spécimens tout à fait incroyable, comme cet ‘Artic Sunset’ récemment découvert. Lobo qui a été collecté dans à peine 8 m de profondeur, mais dans un endroit extrêmement turbide, ou comme Nic le dit, il doit probablement couvrir 75 % de ses besoins énergétiques grâce à l’absorption de nourriture.
Lors de mes plongées en Australie, j’ai trouvé cette espèce intéressante. Elle est plutôt rare en Indonésie et vraiment pas autant colorée. Elle est couramment disponible, personne n’en parle et mérite donc un peu plus d’attention.