Croc Island Scolys ou Micromussa pacifica

Posté le 5 mars 2019 par

 

Micromussa pacifica d’Indonésie, colonie mère particulièrement colorée sur une ferme de culture de Bali Aquarium

Depuis que des collecteurs ont commencé à travailler dans les territoires du Nord Australien, et plus précisément à Darwin, on a vu débarquer dans les boutiques des ‘Mini-Scolys’ ou ‘Croc Island’ Scolys. Une version plus petite et moins colorée des H. australis de l’ouest Australien. Comme les crocodiles marins sont plutôt très courants dans cette partie du monde les collecteurs doivent plonger avec un guetteur en surface pour avertir les plongeurs de la curiosité d’un de ces gros reptiles. Ils racontent même que pour collecter les Fimbriaphyllia parancora, ils n’ont pas plus de 15 minutes avant de devoir remonter car un crocodile est venu voir ce qu’il se passait. Donc oui, ces Micromussa pacifica, viennent bien des îles aux crocodiles.

Ce corail n’est pas une nouveauté et exclusivité Australienne : de nombreux spécimens étaient collectés et exportés d’Indonésie, et souvent avec des couleurs plus attrayantes. Si les spécimens verts semblent être la norme en Australie, la plupart étaient rouges d’Indonésie.

Avant d’être appelés Micromussa pacifica, ils étaient classés sous Acanthastrea maxima, et c’est comme cela qu’on les appelait en Indonésie. Mais ils n’étaient pas aussi populaires qu’ils le sont maintenant. Sclerophyllia maxima comme il a été renommé est une espèce rare limitée de la mer rouge jusqu’au golfe.

En fait ça parait compliqué, mais c’est assez simple, Micromussa pacifica est une version plus petite et moins colorée de Homophyllia australis, le ‘Scoly’ classique.

Comme son grand frère le ‘Scoly’, on trouve M.pacifica dans des anfractuosités ou sous d’autres coraux, donc souvent partiellement ombragés, ou recevant une lumière indirecte. Souvent dans des zones ou l’eau est turbide, donc recevant pas mal de nourriture. Le mieux c’est donc de le placer à la verticale, dans la partie basse du décor, en dessous des coraux de surface, et on n’oubliera pas de le nourrir régulièrement.

La plupart du temps, on les trouve sous la forme d’un seul polype solitaire, mais très rarement on arrive à trouver une colonie de polypes, souvent plus petits, mais cela donne une apparence complètement différente à cette espèce.

Les plus gros spécimens que nous ayons rencontrés faisaient 5-6 cm de diamètre, mais lorsque les tissus sont bien ouverts, cela double facilement la taille du polype. En Australie, les grosses pièces ont l’air beaucoup plus rares.

La grosse particularité de ces coraux, comme les H. australis, A. deshaesyana… est que chaque pièce est unique. Il n’existe pas deux pièces pareilles, c’est cela qui en fait des coraux si précieux. Si l’on ajoute à cela le fait qu’il ne soit pas encore possible de les propager de façon commerciale, et même si ils sont plutôt solides, ils doivent être réservés aux aquariophiles expérimentés qui vont faire tout leur possible pour les garder en vie et les multiplier.

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