Acropora anthocercis, l’autre star des Acropora Australiens !

Posté le 30 avril 2019 par

Acropora anthocercis est après la tarte aux fraises, Acropora microclados, ‘Strawberry Shortcake’, probablement l’Acropora des récifs externes de la grande barrière le plus populaire, mais aussi assez méconnu. Lors d’un récent voyage en Australie et guidé par l’un des meilleurs collecteur Australien: Nic Dos Santos de Ultra Coral Australia, nous avons eu la chance d’observer cette espèce dans son milieu naturel.

Comme son compatriote A. microclados, A. anthocercis est un locataire privilégié des meilleurs emplacements sur le récif. Son habitat de prédilection est les récifs externes à la grande barrière où l’eau est la plus pure et cristalline, où l’oxygène est en abondance. Mais, même si ces récifs baignent dans une parfaite qualité d’eau, cela ne suffit pas. Car l’endroit où on en trouve le plus et les plus colorés, c’est sur une toute petite portion de ces récifs. C’est la zone Sud-est, exposée aux grosses houles du Pacifique Sud et où les dernières particules de nourriture, aspirées des récifs internes et qui ont échappées aux milliards de bouches déployées avant elles viennent raser un dernier récif, lorsque la marée descend, avant d’être perdues à jamais dans l’océan.

Les colonies d’A. anthocercis, forment des plateaux épais, avec des petites branches verticales, courtes et épaisses. La plupart des branches possèdent plusieurs corallites axiales naissantes par pointe. Les corallites radiales sont appressées sur les branches, et forme une rosette autour de la corallite axiale. Lorsque l’on a l’habitude, cette espèce est assez facile à reconnaître. La seule autre espèce vraiment similaire est A. wiilisae, mais les corallites radiales sont tubulaires au lieu d’être appréssées.

Sur ces pentes, A. anthocercis, forme des colonies qui bouchent les trous entre les énormes plateaux formés par les autres A. microclados, A. hyacinthus, A. clathrata

En essayant d’analyser son habitat naturel et de traduire ces informations pour l’aquarium récifal, on comprend donc que cette espèce est plutôt délicate et pour obtenir une coloration telle qu’elle existe dans le milieu naturel, il faudra donc une maintenance irréprochable, stable sur le long terme, pour trouver le réglage parfait. Il faudra donc des niveaux de Nitrates et Phosphates au plus bas. Des ajouts de carbone dans les bons rations et à intervalles réguliers, pour imiter les apports des marées.

L’éclairage et la circulation doivent être poussés au maximum. Vous n’aurez jamais assez de lumière ou de flot pour cette espèce.

Cette espèce est donc à réservée à ceux d’entre nous, avec le plus d’expérience et dans des aquariums qui ont atteint leur maturité et sont donc parfaitement stables. Mais le plus gros challenge reste sa maintenance sur le long terme, car garder cette stabilité sur le long terme est compliquée et la moindre petite déviation entraînera une perte de coloration.

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