Sarcophyton elegans Le Sarco qui pousse au milieu des Acros

Posté le 9 avril 2019 par

Sarcophyton elegans est un des Sarcophyton les plus facilement identifiable avec sa couleur jaune intense et ses colonies de taille assez petite et homogène. C’est un Sarcophyton qui était courant dans les boutiques, il y a encore quelques temps. Il était couramment importé des îles Fidji. Mais depuis que les exportations de ces îles ont cessé il y a un peu plus d’un an, il est pratiquement impossible d’en trouver à présent.

C’est donc avec surprise que l’on en a découvert une multitude sur un récif de la grande barrière de corail en Australie. Malheureusement les collecteurs Australiens ne les collectent pas. Cela les priverait d’une partie de leur quota de collecte pour des pièces sans grande valeur. Ils préfèrent se concentrer sur les coraux qui rapportent plus. De plus, on ne les trouve que sur les récifs externes de la grande barrière où la houle vient taper et l’eau est cristalline. Ces récifs sont très éloignés et le coût de collecte est donc trop important.

La compétition est importante pour ces rochers parfaitement exposés. S. elegans doit se battre avec un A. clathrata qui essaie de lui passer dessus.

Donc Sarcophyton elegans est un des rares coraux mous qui arrive à faire sa place au milieu des propriétés de luxe pour Acropora. Là où la houle tape, l’eau est la plus pure, et la dernière portion de nourriture provenant des récifs internes vient se poser. La compétition est intense et de nombreux Acropora tabulaires arrivent à lui passer au dessus et le priver de lumière. Il résiste mieux que les Acropora aux épisodes cycloniques, grâce à sa flexibilité lorsque la majeure partie des Acropora casse. Mais cela implique qu’il ne prenne pas trop de hauteur, car sinon il se déchirerait dans la houle. C’est à ce moment-là que les Acropora prennent le dessus sur lui. Probablement que c’est un des premier colonisateur du champs de ruine laissé après un cyclone, un épisode de blanchiment ou une invasion d’étoiles de mer pourpres qui anéantissent les Acropora.

Donc du côté aquariophile, sa maintenance, paraît assez similaire, aux plus demandeurs des Acropora. Un éclairage et une circulation au maximum. La qualité d’eau doit être dans les règles de l’art. Les Nitrates et Phosphates au minimum, et les minéraux doivent être légèrement au dessus des valeurs recommandées mais surtout très stables.

Une vue macroscopique de S. elegans. Notez les deux types de polypes. Avec les siphonozoïdes facilement identifiables. Ils servent à transporter la lumière et l’eau à travers la colonie et optimiser ainsi la photosynthèse.

 

 

 

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