Heliofungia fralinae, le corail qui renaît de ses cendres !

Posté le 4 mai 2019 par

Heliofungia fralinae, est un corail qui nous tient à cœur. Et cela pour plusieurs raisons que nous allons expliquer tout de suite.

Une rare beauté

Un Anthoblaste, notez la remarquable coloration
L’apparence classique de H. fralinae, en voyant la longueur des tentacules, on comprend mieux pourquoi cette espèce a été reclassée dans le genre Heliofungia.
une autre colonie aux tentacules boursouflés, particulièrement longs. Notez les pointes pourpres.

Il m’est arrivé de rencontrer des champs de ce corail. La base rose, orange, est très particulière. Mais ce n’est pas tout car en plus, il a souvent le centre du disque, ou les tentacules vertes, et toujours avec pointes pourpres. Bref un vrai kaléidoscope de couleurs. Comment ne pouvons nous pas adorer cette espèce ?!

Quel habitat

Un champs de Heliofungia fralinae sur un récif dans une baie protégée du nord des Celèbes.
Un champs de Heliofungia fralinae sur un récif dans une baie protégée du nord des Celèbes.

Cette espèce préfère les pentes récifales, protégées et turbides, à partir d’une dizaine de mètres de profondeur. A cause de sa méthode de colonisation assez particulière, elle peut coloniser de larges zones si les conditions sont réunies.

Nouvellement reclassé

Son nom commun en anglais est ‘Wagon wheel’ ce qui peut être traduit par ‘roue de charrette’. Cela à cause des 2 types de septes qui le parcourent. Avec les septes principaux, très évidents, en relief, fins et droits. Ce qui avec le contraste des septes secondaires, donne l’impression d’une roue de charrette en mouvement.

Une autre colonie aux tentacules boursouflés, particulièrement longs. Notez les pointes pourpres.

Certains scientifiques l’ont déplacé de Fungia fralinae à Heliofungia fralinae, mais apparemment Veron n’est pas vraiment d’accord avec ça.

Comme le Phoenix, il renaît de ses cendres !

Vue rapprochée des Anthoblastes.

La grande particularité de cette espèce est ce qui l’a permis de coloniser certains habitats sédimentaires. Lors des tempêtes, les bancs de sable bougent, et beaucoup de ces coraux se retrouvent ensevelis sous des tonnes de sable. Mais plus tard, ils peuvent se retrouver découverts. Ils ont la faculté de stocker de très faibles réserves de tissu vivant et d’ADN et de produire des Anthoblastes. Ces Anthoblastes sont des clones de la colonie mère, et peuvent être produits à l’infini. C’est pour cela que ces colonies produisant ces Anthoblastes sont des mines d’or pour la culture des coraux car ils peuvent produire plusieurs individus par mois. Lorsque ceux ci sont trop lourds, ils se détachent et tombent le long de la pente ou dans le fond de l’aquarium. Plusieurs autres espèces de Fungidae et de Poritidae ont cette faculté.

Une colonie qui a été ensevelie, qui est morte, mais qui revit lorsqu’elle est découverte pour donner naissance a des dizaines de clones.
Une colonie solitaire qui donne des mini colonies, sur une pente récifale de Bali. Notez les Anthoblastes détachés en dessous.
Vue rapprochées des clones naissant sur une colonie morte.

Dans l’Aquarium

Cette espèce est relativement facile à maintenir et propager. Une circulation d’eau et un éclairage modéré lui suffiront. Poser sur le sable ou même sur le fond de la cuve, ne la gênera pas. Un nourrissage régulier permettra une croissance accélérée et si vous avez la chance d’avoir une colonie mère, nourrissez les anthoblastes, ils grossiront et tomberont plus rapidement, ce qui augmente la production.

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