Serranocirrhitus latus : un Anthias parfait pour l’aquarium récifal
Serranocirrhitus latus est un Anthias peu courant, incroyablement coloré et avec un comportement bien différent des autres membres de la famille.
Un Anthias bien différent !
D’abord, ce poisson est dans un genre à part et différent des autres Anthias, Serranocirrhitus. Donc, même si il possède la couleur et la forme des Anthias, il n’en a pas la saveur ! En effet, ce poisson avait été placé dans la famille des poissons faucons avant d’être placé dans la famille des mérous auxquels les Anthias appartiennent. Mais cette petite histoire décrit bien ce poisson, à la croisée des poissons faucons et des Anthias.
Une forme particulière
Le corps de Serranocirrhitus latus possède un corps plus haut avec de longues nageoires pectorales. Sa taille est relativement petite, avec une longueur maximale de 13 cm.
Serranocirrhitus latus vit dans un habitat particulier
Contrairement à la majorité des Anthias qui aiment les patates de coraux branchus, Serranocirrhitus latus préfère les tombants et les aplombs profonds et même quelquefois les grosses gorgones. Souvent ils nagent à l’envers, le ventre collé à la paroi. Je les ai observés en trio, en paire ou solitaire contrairement aux autres Anthias qui forment de gros bancs de centaines d’individus. Ils ont été observés en groupes plus important dans des eaux plus profondes, on le trouve jusqu’à au moins 70 m de profondeur. Les relations sociales sont donc complètement différentes et moins compliquées que les autres Anthias et donc beaucoup plus adaptées à la captivité.
Serranocirrhitus latus : des besoins spéciaux ?
C’est un poisson relativement solide et plutôt facile à garder. Il y a cependant quelques précautions à suivre. Il vit profondément, il n’aime donc pas trop la lumière intense des bacs dédiés aux SPS. C’est un poisson plutôt timide et qui nécessite de se cacher régulièrement. Il faudra donc veiller à lui apporter de nombreuses cachettes. Une grotte ou un surplomb seront particulièrement appréciés. S’ils se sentent en sécurité ils sortiront plus facilement.
Ceux sont des hermaphrodites protogynes où les femelles deviennent mâles. Donc un gros spécimen avec un ou deux plus petits est la meilleure combinaison.
Ils sont zooplanctonophages, donc des nourrissages carnés variés (Artemia, Mysis, Copépodes …) au moins 2 fois par jours sont nécessaires mais pas aussi importants que pour beaucoup d’Anthias. Ils ne touchent pas aux invertébrés et par conséquence sont des candidats parfaits pour l’aquarium récifal.
Plus cher que les Anthias classiques
Serranocirrhitus latus n’a en fait qu’un seul désavantage : son prix, car il ne vit pas en bancs de centaines d’individus et qu’on le trouve le plus souvent solitaire, en paire, ou en petit groupe. Plus le fait qu’il ne vit qu’à partir d’une certaine profondeur, font de lui un poisson finalement peu courant. Ce qui explique son prix qui est plus élevé que les autres Anthias, mais son prix en vaut la chandelle.