La résilience récifale
Lorsque l’on entend parler des récifs coralliens en ce moment, c’est toujours avec des mauvaises nouvelles. Et pour cause, les récifs coralliens sont en train de mourir de part le monde.
Mais lors d’une plongée récente en Indonésie, je me suis arrêté sur un plateau d’Acropora mort et retourné sur le fond, par 10-12 mètres de profondeur. Cette pièce m’a fascinée, pourtant c’était bien un corail mort à la base. Mais le nombre de coraux juvéniles qui avait colonisé ce nouveau territoire vierge était tout simplement incroyable. Ce corail mort a été transformé en îlot de diversité récifale, de toutes les couleurs, un véritable patchwork d’espoir.
En effet, j’ai pu vite fait compter :
- 5 Nouvelles colonies d’Acropora sp.
- 17 Nouvelles colonies de Porites sp.
- 5 Nouvelles colonies de Montipora sp.
- 20 Nouvelles colonies de Pavona sp.
- 4 Protopalythoa sp.
- 2 Echinopora sp.
Plus toute une faune de coraux mous, algues, éponges … Les coraux ne cesseront jamais de m’étonner et de me surprendre.
Une colonie de corail laisse la place à plus d’une cinquantaine d’autres colonies de coraux lorsqu’elle meurt. Cela souligne l’importance et surtout le prix du mètre carré sur un récif en bonne santé. Une place au soleil coûte cher sur un récif et il va falloir se battre pour l’obtenir.
La conclusion, de ce petit post, c’est que les coraux sont incroyablement solides et résilients. Malheureusement pour eux, les êtres humains sont juste encore plus incroyablement destructeurs.
Cette photo est la preuve que si nous faisions juste un petit effort, les coraux auraient les moyens de revenir de plus belle.