Waterbox Cube 10 : démarrage du nano récifal

Posté le 20 mars 2020 par

Alors que je vous présentais le Waterbox Cube 10 ainsi que la partie technique dans mon précédent article, celui-ci est dédié aux 30 premiers jours de ce projet.

Ce démarrage est particulier et n’est pas forcément à recommander à tous. Chaque installation réagit différemment et chaque explication à venir est cruciale. Je ne fais part que de mon expérience, la plus détaillée possible, pour que ceux qui souhaitent réaliser de même aient toutes les clés en mains pour se rapprocher de mon expérience. L’aquariophilie n’est pas une science exacte et unique mais n’est qu’un partage d’expériences au fil du développement de techniques et produits sur une base de biologie.

Un démarrage express

Il existe aujourd’hui un vaste choix de solutions de bactéries (en liquide, gel ou poudre) permettant la mise en place rapide d’un aquarium. Ces bactéries ont pour rôle de dégrader les déchets toxiques des différentes formes de vie que contient un aquarium (poissons, détritivores, coraux …). J’ai donc démarré avec les bactéries de démarrage Microbe Lift Nite Out II. Celui-ci a été ajouté tous les jours pendant 3 semaines à raison de 10 ml pour 100 l d’eau de l’aquarium.

En utilisant ces bactéries, il est recommandé de placer du vivant dans les 24h à 48h après leur utilisation. En effet, l’utiliser mais ne rien apporter de vivant dans l’aquarium est inefficace : les bactéries mourraient « de faim », car elles se développent en dégradant les déjections des poissons et détritivores entre autre.

Compte tenu du petit volume du Waterbox Cube 10, j’ai opté pour un unique Gobiodon okinawae, trois bernards l’hermite qui ont la particularité de rester petits (Clibanarius rutilus et Clibanarius tricolor), deux Cyprea sp. et un Astralium sp. Pour faciliter leur acclimatation à l’aquarium mis en eau récemment, j’ai utilisé le conditionneur Microbe Lift Aqua Pure à leur ajout.

 

Une surveillance quotidienne

Un tel démarrage se fait sous contraintes. En effet, le temps que la flore bactérienne se stabilise et soit suffisamment développée pour encaisser les déchets des animaux de l’aquarium, il est nécessaire de surveiller les concentrations d’ammoniaque, nitrites et nitrates. J’ai testé les trois éléments 1 à 2 fois par jour. Quinze litres d’eau de mer étaient prêts en permanence s’il fallait agir rapidement.

Concernant le vivant, il n’a été nourri que 2 jours après son ajout, puis très progressivement (2/3 crevettes tous les jours puis 5/6), avec du Mysis de qualité, décongelé et rincé à l’eau de l’aquarium pour réduire l’excès de pollution par l’alimentation.

Je n’ai personnellement pas observé de réel pic de concentration de ces éléments, la pollution apportée par le faible nombre d’animaux ayant été faible mais a permis d’entretenir une flore bactérienne suffisante pour les dégrader.

Il semble logique et raisonné, en démarrant de la sorte, de n’ajouter au départ qu’un faible nombre d’habitants, relatif au volume de l’aquarium, et d’éviter les trop gros pollueurs.

Suivi du Waterbox Cube 10

Démarré uniquement avec des supports inertes, la vie s’est mise en place petit à petit. Les premières algues sont apparues le septième jour, sur les vitres puis sur les céramiques Arka le huitième jour. J’ai alors ajouté une première bouture test d’un polype de Zoanthus ainsi qu’un fragment de roche pour apporter de la coralline et d’autres formes de vie, en m’assurant qu’elle ne portait pas d’indésirables comme Aiptasia, Valonia.

Au fil des ajouts de bactéries et du nourrissage des détritivores et du poisson, les algues continuent à se développer. Le Zoanthus mis le septième jour se portant bien, je décide d’ajouter un Sinularia vert le dixième jour :

C’est autour du quatorzième jour que l’aquarium connaît son pic d’algues :

Je décide alors de changer 10 litres d’eau, nettoyer les vitres une première fois, et rajouter un peu de résine antisilicates Microbe Lift Sili-Out II pour limiter et éradiquer les diatomées sur le sable :

Ces actions se sont révélées radicales, la photo du quinzième jour parle d’elle-même. N’ayant plus d’algues à J+17, je décide de peupler Le Waterbox Cube 10 avec une bonne partie des coraux, essentiellement des Micromussa lordhowensis (anciennement Acanthastrea), Zoanthus et un Seriatopora caliendrum et Montipora setosa, premiers SPS pour peupler à terme le haut de l’aquarium. A terme, l’ensemble des coraux n’y resteront surement pas : je sélectionnerai les coraux s’y développant le plus pour les laisser, les autres iront dans le reste de mes aquariums.

Pour les plus observateurs, quelques algues sont réapparues sur le sable au trentième jour. Elles sont apparues suite à l’ajout de quelques gouttes d’acides aminés pour nourrir les coraux. L’aquarium n’est pas assez mature pour encaisser un tel ajout pour le moment, mais ceci n’a pas eu de conséquences sur le vivant, mais a été un très bon indicateur des limites de cette méthode. J’ai également du retirer le Gobiodon okinawae qui s’est avéré très (trop !) friand des Micromussa / Acanthastrea. Enfin, j’ai ajouté une pompe de brassage Vortech MP10 Quiet Drive pour assurer un brassage pulsé.

 

Voila que se termine le récit du premier mois de ce projet Waterbox Cube 10. Pour résumer, cette méthode nécessite une attention continuelle, une certaine patience sur la charge en poissons (et opter pour des poissons parmi les moins fragiles), une rigueur militaire sur les tests d’eau (nitrites, ammoniaque, nitrates) et de disposer en permanence d’eau de mer prête en cas de nécessité de changer de l’eau en urgence. Nous disposons aujourd’hui de solutions faisant évoluer notre passion, à conditions de respecter leurs conseils d’utilisation et d’être attentif à la vie de votre aquarium.

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