Parascolymia (ex Australomussa) rowleyensis : une beauté mal appréciée

Posté le 29 avril 2020 par
Parascolymia
Certains Parascolymia rowleyensis peuvent être particulièrement colorés.

Parascolymia (ex Australomussa) rowleyensis était un corail Indonésien, assez courant. Malgré des colorations à la hauteur de n’importe quel Homophyllia, et des prix bien plus raisonnables, il n’a jamais atteint la popularité de ces derniers. Avec la ré-ouverture de l’Indonésie, peut être q’il connaitra enfin la gloire qu’il mérite. En effet, ce corail peut être tout à fait spectaculaire, à faire pâlir n’importe quel Homophyllia australis qui se respecte.

Description de Parascolymia rowleyensis

Finalement, il ressemble assez à un Homophyllia bowerbanki aplati. Comme celui-ci, P. rowleyensis fait partie des Lobophylliidae. Les colonies sont massives, encroûtantes, forment des dômes, et peuvent atteindre des tailles assez importantes de plusieurs mètres de diamètre.

Les corallites sont polymorphiques. C’est à dire que des variations de taille et de forme apparaissent entre elles. En plus, elles sont séparées par des parois épaisses. L’apparition des polypes est intra-tentaculaire, à l’intérieur même de la corallite, et aussi extra-tentaculaire (entre les corallites). Parfois les polypes sont alignés et forment presque des vallées comme un Symphyllia. Les tissus ont une texture et une coloration différente, selon si ils recouvrent les septes (à l’intérieur de la corallite) ou les côtes (à l’extérieur de la corallite). Ceux-ci sont solides, épais et parcourus de dents émoussés.

P. rowleyensis peut être confondu avec Parascolymia vitiensis, qui forme souvent des polypes solitaires, et est un peu l’équivalent de ce qu’est  H. australis à H. bowerbanbanki. L’un est principalement solitaire alors que l’autre est colonial. P. vitiensis est populaire de Tonga d’où de magnifiques specimens oranges sont régulièrement exportés.

On notera que P. vitiensis était classé sous Scolymia vitiensis, mais ce genre est maintenant réservé aux espèces de l’Atlantique. Le genre Parascolymia a été créé pour les espèces de l’Indo-pacifique.

Habitat

P. rowleyensis est un habitant des récifs profonds, abrités et turbides. C’est pour cela que c’est un très bon candidat pour la maintenance récifale. On le trouve rarement au dessus de 10 mètres de profondeurs, et plus souvent en dessous de 20, voire 30 mètres. Il préfère les parties quasiment verticales.

Parascolymia
Un P. rowleyensis spectaculaire dans son habitat.

On trouve ce corail au Nord de l’Australie, mais il est rarement coloré. Les individus d’Indonésie sont les plus bariolés et intéressants.

Maintenance de Parascolymia rowleyensis

C’est un très bon candidat pour la maintenance aquariophile, dans un bac adapté aux LPS. C’est à dire pas trop éclairé, et bien nourri. Un PAR de 50-60 est tout à fait suffisant. Il s’adapte particulièrement bien aux LED bleues qui font encore plus ressortir ses couleurs éblouissantes. Il préférera un courant léger.

Après quelques semaines d’adaptation il sortira ses tentacules en plein jour à la moindre odeur de nourriture. C’est un corail qui peut être nourri tous les deux jours si l’on veut qu’il grossisse rapidement. C’est aussi un LPS qui se bouture facilement. Les parois sont épaisses et larges. C’est donc facile de couper entre les polypes et de les séparer. Il cicatrise en quelques jours, surtout si le matériel est parfaitement propre et la plaie désinfectée.

Coloration

Les colorations de Parascolymia rowleyensis vont de rouge ou vert uniforme, à des spécimens complètement bariolés. On trouve des UFO (Unidentified Flying Object) pour Objet volant non identifié, avec un cercle vert. On trouve des ‘bleeding Apple’ Pour pomme sanguinolentes, verte avec des traces radiales rouges. De nombreux spécimens ont des cercles concentriques entre les septes et les côtes. Et enfin, de temps en temps, on trouve des individus avec une explosion de couleurs pratiquement indescriptible.

Parascolymia
Le classique P. rowleyensis rouge

Les pièces exceptionnelles peuvent facilement être fragmentées et élevées. Il est donc probable que c’est ce qui arrivera aux quelques pièces fantastiques qui sortiront bientôt d’Indonésie.

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