Tridacna noae le bénitier qui pleure !
Pendant des années les bénitiers « Tear drop », avec des dessins en forme de larmes, étaient considérés comme appartenant à l’espèce Tridacna maxima. Même s’ils sont assez communs dans notre hobby, on sait maintenant depuis quelques années, que ces mollusques au dessin si particulier appartiennent à une espèce propre appelées Tridacna noae.
Une espèce récente
La plupart des identifications de bénitiers se fait grâce à la forme de leur coquille. Mais pour T. noae, des scientifiques ont utilisé l’analyse moléculaire pour mettre en évidence et les séparer de Tridacna maxima. En effet, la coquille a une forme très similaire à celle de T. maxima, et c’est donc grâce au dessin de son manteau, très particulier, que l’on peut l’identifier.
Les dessins du manteau de T. noae possèdent ces différentes couches de formes ovales, vivement colorées, entourées d’une démarcation claire.
Alors que T. maxima possède une ligne sombre et presque continue d’yeux qui borde son manteau, chez T. noae cette ligne est discontinue, et donc l’espèce possède moins d’yeux, mais de tailles plus importantes.
L’espèce est disponible de toute la partie centrale de l’Indopacifique, là ou les deux océans se rencontrent du Vietnam jusqu’en Australie, alors que T. maxima est plus concentré dans l’océan indien.
Habitat de Tridacna noae
On le rencontre par moins de 10 m de profondeur, il possède tout comme T. crocea la capacité de dissoudre le substrat et de s’enfoncer dedans pour se protéger des prédateurs.
Maintenance de Tridacna noae
C’est donc un bénitier qui nécessite un éclairage intense et peut résister aussi à des courants importants. Comme tous les autres bénitiers, il est important de les garder en quarantaine avant de les mélanger dans un bac contenant d’autres bénitiers de provenances différentes. En effet, il y a toute une série de protozoaires qui peuvent infecter les bénitiers avec le plus connu, Perkinsus olseni, qui cause de grosses pertes dans les élevages et les importations de bénitiers. Il faut donc faire attention lorsque l’on introduit un nouveau bénitier dans une population établie et en bonne santé.
Coloration
T. noae possède tout un large éventail de colorations, avec toute une série de combinaisons possibles. Comme tous les bénitiers, les colorations bleues, violettes, vertes et turquoises sont les plus recherchées. Mais les spécimens dorés sont les plus rares.