Cirrhilabrus filamentosus, un contraste éblouissant !
Cirrhilabrus filamentosus est un labre plutôt courant et pourtant il est peu reconnu et apprécié. Ce labre, un peu plus gros et un peu plus caractériel que la moyenne, est d’un contraste étonnant. En effet, il passe d’un pâle et presque ennuyeux, à un astéroïde en feu qui traverse notre atmosphère. C’est dans ces moments-là en fin d’après-midi, qu’il révèle toute sa splendeur.
Description de Cirrhilabrus filamentosus
Cirrhilabrus filamentosus, comme son nom l’indique, fait partie des rares membres du genre qui possèdent un filament dorsal, qui est plutôt commun chez leurs cousins du genre Paracheilinus.
La coloration des juvéniles et femelles est classique des Cirrhilabrus. Ils sont rouge pâle, avec de fines lignes latérales bleue argenté et arborent une tache noire à la base supérieure de la caudale qui imite l’œil. Celle-ci trompe les prédateurs potentiels sur la possible direction de fuite. Les femelles mesurent en général moins de 5 cm de longueur.
Les mâles atteignent 10 à 12 cm de longueur. Un filament pousse au milieu de la nageoire dorsale. Au repos, leur coloration se résume à un ventre blanc, avec le dos rouge. Les nageoires pectorales, anales et dorsales ainsi que la bouche sont jaunes. Lorsque ceux-ci paradent, ils deviennent orange vif, avec le ventre noir, la tête jaune, une tache ventrale blanche, la caudale bleue électrique, et les nageoires, pectorales, anale et dorsale jaune vif bordées de bleu. La gorge devient également bleu électrique.
On trouve cette espèce dans le Sud de l’Indonésie, aux alentours des îles de Java, Bali et le reste des petites îles de la sonde. Il est remplacé par C. tonozukai au nord des Célèbes.
Habitat de Cirrhilabrus filamentosus
On trouve cette espèce sur les pentes profondes entre 8 et 35 m, composées de débris de coraux, et autres coraux offrant de nombreuses cachettes comme les membres des genres Acropora, Echinopora, Anacropora, Montipora …
Ils forment de grandes agrégations avec d’autres membres du genre Cirrhilabrus comme C. exquisitus, C. solorensis, C. cyanopleura, C. lubbocki, C. auromarginatus … et d’autres labres du genre Paracheilinus (P. mccoskeri, P. filamentosus …).
Pendant les parades, les mâles montent de plusieurs mètres dans la colonne d’eau, comme des météorites inversées, les nageoires toutes déployées, la coloration à son intensité maximale et en vibrant la nageoire caudale. C’est un spectacle incroyable, mais très délicat à photographier.
Comme la plupart des autres Cirrhilabrus, cette espèce est exclusivement Zooplanctonophage. Elle se nourrit dans la colonne d’eau quelques mètres au-dessus de substrat. Avec les mâles se nourrissant au-dessus des femelles et des juvéniles.
Maintenance
Ce n’est pas un Cirrhilabrus paisible, il a tendance à être un peu caractériel surtout s’il est mélangé avec d’autres membres du genre plus petit. Il vaut mieux donc l’introduire en dernier. Comme tous les Cirrhilabrus, à cause de ces parades verticales, il aura tendance à sauter du bac. Il faudra donc équiper son aquarium en conséquence.
C’est une espèce facile à nourrir et s’accommodera d’une variété de nourritures sèches et surgelées, riches en acides aminés et vitamines afin de garder leur coloration à son maximum.
Ils ne s’enterrent pas la nuit mais forment un cocon de mucus à la manière des poissons perroquets. Ils ne nécessitent donc pas de lit de sable.
