Blastomussa vivida, un corail des profondeurs !

Posté le 21 octobre 2021 par
Blastomussa vivida est un corail très populaire, mais aussi très rare.

Blastomussa vivida est un corail très populaire dans le milieu aquariophile. Mais aussi très rare dans le milieu naturel. C’est un LPS solide si on le traite correctement. En plus, Il offre des colorations composées particulièrement magnifiques. Et si l’on trouve des photos de spécimens d’aquarium par milliers, on en sait finalement peu, sur l’endroit d’ou il vient. Hors, quelques informations sur son habitat permettent d’éviter des erreurs classiques de maintenance.

Description

Cette espèce a été mal identifiée pendant des années.

Tout d’abord ce n’est qu’en 2014 que le genre a été révisé et que Blastomussa vivida a été élevé au rang d’espèce à part entière. Avant cela, il était mal identifié en tant que Blastomussa wellsi, plutôt originaire d’Australie.

Certaines corallites peuvent atteindre 5-6 cm de diamètre.

Les polypes sont solitaires ou forment des colonies avec un petit nombre de corallites. Les colonies sont cérioïdes ou sub-cérioïdes. Les septes sont en plusieurs ordres irréguliers, les columelles sont bien formées. Les septes d’ordre inférieur peuvent être évidents et la plupart des septes ont des dents proéminentes. Les manteaux sont épais et masquent le squelette sous-jacent. C’est très rare que les colonies fassent plus d’une dizaine de centimètres de diamètres.

Habitat

Un Blastomussa vivida sur une pinacle exposée aux courant par 35 m de fond. Notez la position entre 2 rochers, dans un trou.

C’est peut-être à cause de son habitat profond et modérément exposé qu’on ne le rencontre pas souvent en plongée. En effet, on ne le retrouve presque jamais au dessus de 30 m de profondeur. Qui plus est, jamais dans des sites à l’accès facile. Car il préfère les récifs légèrement exposés, en bas des tombants, sur les pointes rocheuses, sur des récifs aux sommets immergés. Sur ces structures, il se fixe dans des cuvettes, entre ou derrière des rochers, qui vont disrupter le flot important et créer une sorte de décante. Et ainsi la nourriture lui tombera dessus.

Cette autre colonie est derrière un rocher dans le courant prévalent. Notez les gorgones qui aiment les endroits modérément exposés.

Ils aiment donc les endroits exposés où la nourriture est abondante, mais pas directement dans le courant, ni trop éclairé. Leur priorité est la nourriture, pas la lumière.

Coloration

L’éventail de colorations chez Blastomussa vivida est extrêmement large. Les colorations classiques sont rouges et vertes, souvent avec des différences de coloration entre la corolle, le disque oral et la bouche.

Mais souvent les coloration peuvent être complètement incroyables. Le orange est très rare chez cette espèce mais lorsqu’il est présent, on rentre dans les catégories des coraux Ultra. Ensuite le disque oral peut être parcouru de ligne, donnant une apparence tigrée au corail. Cette spécificité est très recherchée. Et enfin, certains spécimens peuvent avoir le disque oral de plusieurs couleur, voire même « rainbow » avec des déclinaisons de orange, rouge et vert. Et là on atteint le Saint Graal !

 

Maintenance

Les erreurs classiques :

  • Trop de lumière brule les tissus.
  • Trop de courant empêche les tissus de se développer.
  • Pas de nourrissage et les tissus ne se gonflent pas.

Comme nous l’avons vu dans la description de l’habitat, ce corail préfère des éclairages faibles et un courant léger. Ce n’est clairement pas un corail que l’on peut mélanger avec des SPS. Un faible éclairage bleu lui conviendra. On pourra même le mettre presque dans l’obscurité si l’on se procure une spécimen sauvage récemment importé. Un bac spécialement conçue pour les LPS reste la meilleure option. Il ne tolère pas les eaux de mauvaise qualité chargées en nutriments, et peut quelquefois développer des gelées brunes dans des cas extrêmes.

Les polypes de Blastomussa vivida sont gourmands.

Un nourrissage régulier et modéré, voire faible, bi-hebdomadaire, ou tous les 2 jours, avec des nourritures surgelés, copépodes, ou même des granulés pour coraux très riches en protéines. Les tissus ont tendance à beaucoup plus se gonfler en aquarium, par rapport au milieu naturel, car ils sont mieux nourris et sont protégés des prédateurs.

Sa reproduction sexuée a déjà été réalisée en aquarium. C’est un corail très rare, qui demande à être traité avec énormément de respect, et doit être conservé comme des bijoux.

 

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