Crevette du corail bulle : Vir colemani

Posté le 24 novembre 2021 par
Vir colemani est une petite crevette symbiotique des coraux du genre Plerogyra.

Je suis toujours très intéressé par la faune associée aux coraux. Heureusement, il y a énormément d’animaux qui vivent en symbiose avec les coraux, en plus des dinoflagellés (ces fameuses zooxanthelles). Parmi eux, il y a le genre Vir, avec plusieurs espèces exclusivement associées aux coraux. Vir euphyllius associée aux Fimbriaphyllia (anciennement Euphyllia), et les deux espèces Vir philippinensis et Vir colemani associées aux coraux bulle des genres Plerogyra et Physogyra. Parlons de cette dernière.

Habitat et Distribution

On trouve Vir colemani principalement dans les coraux Plerogyra sinuosa, et rarement dans P. simplex ou les autres espèces du genre. On la trouve dans le nord de l’Indonésie, le sud des Philippines jusqu’aux îles Salomon. Cette espèce décrite en 2003, et nommée en l’honneur du grand naturaliste et aventurier Australien Neville Coleman qui a découvert de nombreux crustacés et nudibranches.

Un petit spécimen, notez la ligne rouge le long du dos et de la queue

Description

Elles mesurent 2 à 3 cm au maximum de long. Elles sont donc très petites et bien cachées parmi les bulles du corail. Souvent, c’est une légère ouverture entre les bulles qui les signale. Le corps est entièrement transparent, avec une ligne rouge le long du dos et de la queue. Les pédoncules oculaires possèdent deux lignes rouges et toutes les articulations des pattes sont violettes. Alors que des lignes courent le long des pattes chez V. philippinensis. Les antennes aussi sont rouges.

Un gros spécimen, notez les lignes rouges sur le pédoncule oculaire.

Biologie

Les femelles qui portent les œufs sont généralement plus grosses. On les trouve régulièrement en paires, et souvent, seules leurs antennes dépassent du corail.

Les longues antennes sont souvent juste ce que l’on remarque au premier coup d’œil.

Il est fort probable que cette crevette se nourrisse de particules attrapées dans le courant, de parasites (comme les vers plats) et de mucus produit par le corail. Les coraux arborant ces crevettes, même s’ils sont petits, ont toujours l’air en bonne santé. Alors que d’autres spécimens qui en sont dépourvus peuvent être sur le déclin dans la même zone.

Ces petites crevettes sont magnifiques et leur observation est fascinante.

Malheureusement ces crevettes ne sont jamais collectées, et ne restent pas dans le corail lors de sa collection et de son transport. Probablement aussi que celles-ci stresseraient le corail pendant cette période compliquée pour le corail.

Leur observation est donc réservée aux plongeurs. Et beaucoup de choses restent encore à découvrir à propos de ces espèces et de leur relation avec leur hôte.

 

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