Comment maintenir les Acros ‘Deep’?

Posté le 26 janvier 2022 par
Une nouvelle souche de ‘Golden’ dragon doré

Alors que la mode des Acropora tenuis et millepora est légèrement en train de s’essouffler, on constate un retour des nos chers ‘Deep’ Acros sur le devant de la scène. Sous cette appellation se regroupent les Acropora vivant plus en profondeur dans la nature. Hors la maintenance des deeps est différente des Acros d’eau moins profonde ( »Shallow »). On a pensé qu’il était temps de rappeler quelques principes pour éviter quelques erreurs classiques.

La magie des  »Deep »

La grande qualité des  »Deep » c’est qu’ils sont magiques. Ils sont comme le bon vin et s’embellissent en vieillissant. En effet, ce sont des coraux pas forcément très colorés dans le milieu naturel mais qui se colorent de façon remarquable dans un aquarium récifal en leur offrant les bonnes conditions.

Une souche classique d’Acropora caroliniana avec sa coloration classique jaune fluorescent.

L’autre point fort des  »Deep » est que leur maintenance est beaucoup moins onéreuse que les Acropora  »Shallow ». En effet ils nécessitent moins de lumière, une qualité d’eau moins parfaite, moins polissée.

Un Acropora simplex ici dans le milieu naturel, se colorera facilement en aquarium.

L’autre grande qualité des  »Deep » est que presque tous sont disponibles de culture d’Indonésie. Ils sont donc à la portée de toutes les bourses.

Le fameux  »Red Dragon » rouge !

Qu’est ce que les  »Deep »

Les  »Deep » sont des Acropora qui vivent un peu plus en profondeur comparé aux grands classique  »shallow » qui vivent dans des eaux vraiment peu profondes.

Acropora suharsonoi est un grand classique des Deep, endémique à quelques îles autour de celle de Bali en Indonésie.

Cela comprend des espèces telles que : Acropora carduus, A. subglabra, A. derawanensis, A. speciosa, A. suharsonoi, A. simplex, A. elegans, A. caroliana, A. aculeus, A. echinata, A. fenneri, A. jacquelinae, A. paniculata, A. pichoni, A. turaki.

Les spécimens de mariculture Indonésienne, comme cet Acropora speciosa sont couramment disponibles.

La maintenance de toutes ces espèces est assez similaire, car ils proviennent tous à peu près du même habitat, et ont donc à peu près les mêmes besoins.

Acropora derawanensis est une rareté chez les  »Deep ».

Habitat des deep

Les  »Deep » proviennent tous, sans exception de récifs, turbides, calmes et protégés. Souvent dans des baies qui sont abritées des houles, ou des pentes externes profondes peu soumises aux courants.

On trouve les ‘Deep’ à partir d’une dizaine de mètres de profondeur selon la turbidité de l’eau.

Dans des profondeurs qui varient en fonction de la turbidité entre 8 et 30 m.

Éclairage des deep

Après quelques semaines sous un éclairage bleu, les couleurs de cet Acropora turaki ont explosé.

La plus grosse erreur avec les  »Deep » c’est de les brûler en les éclairant trop. La plupart des éclairages LED modernes sont trop puissants si l’on met tous les canaux à fond. Comme on le ferait avec des  »Shallow ».

La plus grosse erreur est de TROP les éclairer.

On commencera par éliminer les UV qui vont brûler les tissus. Ensuite on doit réduire fortement les blanc, pour n’en laisser qu’un petit peu. Et enfin on va laisser les bleus assez élevés.

Qualité d’eau des deep

Les Deep ne sont pas équipés pour attraper un maximum de nourriture, ils fonctionnent par absorption.

Les  »Deep » ont un métabolisme plus lent. Ils réagissent moins rapidement que leurs confrères  »Shallow ». L’avantage c’est qu’ils nous laissent un peu de temps pour rectifier le problème. L’inconvénient c’est qu’ils ne stressent pas tout de suite et donc qu’on ne peut pas s’apercevoir tout de suite d’une dérive. Et lorsque l’on s’en rend compte c’est souvent trop tard.

Le Hurlock est un Grand classique magnifiquement coloré chez les  »Deep »

Ensuite ils ne sont pas équipés pour attraper beaucoup de nourriture, par contre ils fonctionnent beaucoup par absorption. C’est pourquoi des nutriments à 0 ne sont pas conseillés. Des nitrates entre 3 et 5 mg/l, et des phosphates pas nuls, d’au moins 0,01 à 0,04 mg/l sont optimum pour leur croissance. En dessous de cela, ils vont palir.

Aves toutes ces qualités il serait dommage de ne pas faire des bacs du plus bel effet et dédiés aux  »Deep ».

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