Amphiprion leucokranos est un hybride d’A. sandaracinos et A. chrysopterus

Posté le 19 avril 2022 par
Amphiprion leucokranos est en fait un hybride d’A. sandaracinos et A. chrysopterus

Certaines espèces différentes de poissons clowns vivent en promiscuité, au sein de la même anémone, ou d’anémones proches. Et les aquariophiles, savent que les hybrides au sein du genre Amphiprion sont courants.

Un hybride naturel

Les hybrides existent aussi dans le milieu naturel.

Mais les hybrides arrivent aussi régulièrement dans le milieu naturel. Et en effet le poisson clown à bonnet blanc, Amphiprion leucokranos, en est l’exemple parfait. Ce poisson que l’on pensait être une espèce à part entière originaire des îles Salomon, n’est en fait qu’un simple hybride qui apparaît dans une partie du monde où les deux espèces parentes se retrouvent souvent en promiscuité au sein de la même espèce d’anémone et se reproduisent ensemble.

Une anémone peu partagée

Ici on voit une paire composée d’un hybride avec un A. sandaracinos dans la même anémone Stichodactyla mertensii

Stichodactyla mertensii, est une espèce d’anémone très courante sur les récifs, mais que finalement peu d’espèces différentes de poissons clowns colonisent. En effet, seulement A. sandaracinos et les espèces très généralistes que sont A. clarkii et A. chrysopterus habitent cette espèce.

Le poisson clown à bonnet blanc est en fait un hybride plutôt courant.

Un Hybride courant

Un hybride, avec une robe, orange très vive et des barres blanc-bleues uniques.

Dans la zone où A. sandaracinos cohabite au sein de Stichodactyla mertensii avec A. chrysopterus, des hybrides existent souvent. Soit un individu de chaque espèce se reproduisent entre eux et forment une paire. Ou un petit mâle se joint aux ébats de l’autre espèce au sein de la même anémone.

Une distribution géographique partagée

Lorsque la femelle pond et prend soin de ses oeufs, un mâle de l’autre espèce peut facilement féconder quelques oeufs.

A. sandaracinos se retrouve sur toute la distribution géographique d’A. chrystopterus. On peut donc trouver des hybrides A. leucokranos sur toute la partie Est du triangle de corail, de la Papouasie occidentale, aux îles Salomon.

Une domination génétique de A. sandaracinos

Le patron de coloration orange vif et une partie de la rayure dorsale d‘A. sandaracinos l’emportent sur les 2 barres et la queue blanche d’A. chrysopterus.

Une autre chose curieuse à noter avec A. leucokranos est l’influence génétique trop forte du « complexe sandaracinos ». Les hybrides n’ont pas la deuxième et la troisième barre présentes chez A. chrysopterus, et il est tout à fait évident que l’apport génétique d’A. sandaracinos ou de tout autre membre de ce complexe écrase immédiatement tous les autres traits du parent à trois barres.

Un hybride naturel magnifique qu’il serait possible de recréer en écloserie.

Une particularité intéressante pour les aquariophiles, est qu’il est donc possible de marier une grosse femelle de l’une des deux espèces avec un petit mâle de l’autre, et ainsi obtenir des portées d’A. leucokranos comme il est courant de rencontrer en milieu naturel.

 

 

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