ITC PARwise PRO : nouvel appareil de mesure de la lumière
Deux ans après la sortie de l’ITC PARwise que l’on vous présentait lors d’Interzoo 2022, un nouveau modèle d’appareil d’analyse de la lumière est sorti : le PARWise PRO. Voici les avancées qu’il apporte. Nous avons tenté de vulgariser au maximum les termes techniques, mais certains concepts ne sont pas simples à aborder. Désolés par avance.
Grâce à deux ans de retours d’utilisation, de recherches et d’améliorations technologiques, ce PARwise PRO améliore ce qu’il faisait, et apporte de nouvelles mesures.
Parmi ce qu’il faisait déjà, on note :
- Le spectre, qui est maintenant mesuré sur une plus large étendue, de 350 à 1100 nm, contre 380 à 800 nm pour le précédent modèle. Une mesure plus étendue des UV est notamment intéressante car ceux-ci sont en partie utilisés pour la photosynthèse mais sont aussi responsables de la fluorescence de certains pigments. Les infrarouges (de 700 à 1100 nm) sont une voie de dissipation d’excès d’énergie par les coraux.
- La température de couleur en degrés Kelvin : bien que cette grandeur soit relative à la perception humaine, et n’est valable que pour les éclairages blancs, une valeur élevée indique un éclairage plus froid, c’est à dire plus riche en ondes « bleues »
- L’intensité lumineuse en lux : cette mesure intègre un facteur relatif à la perception de l’oeil humain. Elle n’a pas de valeur biologique mais est encore utilisée, mais peu à peu remplacée par le PAR (PPFD) qui, lui, est relatif à la photosynthèse
- La « DLI », pour Daily Light Integral : c’est la mesure de la quantité totale de lumière sur la journée, soit l’intégration (c’est à dire la somme continue) du PAR sur la durée de l’éclairage / 24 heures. Ici, la DLI est pondérée avec le nouveau paramètre développé par ITC, le cPUR, évoqué juste après.
- Le PAR (ou plutôt le PPFD), soit la quantité de lumière de longueur d’onde utile à la photosynthèse (donc la croissance des coraux)
Et côté nouveautés :
- Le cPUR : ITC a intégré les spectres d’absorption des différents pigments présents chez les coraux. Ceci résulte en un graphique général de leur utilisation potentielle de la lumière. En superposant le spectre d’émission de votre lampe (en rose, violet, bleu dans l’exemple ci-dessous) au cPUR (en tons verts), vous pouvez avoir un aperçu du potentiel photosynthétique de votre éclairage pour vos coraux.
Le PARwise PRO permet de le mesurer en continu sur la journée, et d’en donner un graphique. Utile lorsque votre éclairage varie au cours de la journée, avec des phases bleutées par exemple, ou la simulation d’orage, nuages etc.
- Les indices de restitution / rendu des couleurs CRI et CQS. Ces grandeurs donnent une indication de la capacité d’un éclairage à transmettre la vraie couleur des objets éclairés par celui-ci. Autrement dit, à quel point vous percevez la couleur réelle des coraux et poissons avec vos réglages de lumière. Le PARwise PRO donne également un troisième indice colorimétrique, la chromaticité CIE xy. Elle est une représentation de la richesse en couleurs d’une source lumineuse.
- L’YPF ( Yield Photon Flux), soit le flux de photons pondérés à leur efficacité photosynthétique relative. Les plantes, algues et donc coraux utilisent la lumière grâce aux pigments qui l’absorbent. Hors, chaque longueur d’onde n’est pas absorbée et donc utilisée de la même manière. L’ YPF pondère donc l’énergie d’une source lumineuse, longueur d’onde par longueur d’onde (entre 360 et 760 nm) à cette efficacité photosynthétique relative.
- La longueur d’onde dominante : Repassons dans du plus simple, avec la longueur d’onde du pic principal d’émission de la rampe.
- La pureté : détermine la précision d’émission d’une LED monochromatique. Les LED de couleur émettent un pic de photons de longueur d’onde centrée autour d’une valeur. La pureté détermine la dispersion autour de ce pic (ex : le bleu royal correspond à un pic autour de 445 nm). Plus la pureté est élevée (100), plus l’émission de la LED est précise/pure et inversement. Une lumière blanche émet sur une large bande de longueur d’onde (« spectre complet »). Sa pureté est donc faible (plus proche de 0), car les photons qui la composent ne sont pas « centrés » autour d’une longueur d’onde précise.