Le récifal par l’exemple : projet pico 20 litres
Qui n’a jamais voulu d’un bac récifal mais s’est toujours retenu par soucis de place et/ou coût ? Voici la mise en place d’une projet pico 20 litres.
Cet article fera l’objet de l’installation ainsi que la maintenance et le suivi d’un aquarium pico de 40 * 20 * 25 cm (L*l*h).
Le matériel
Voici la liste du matériel utilisé pour le projet et le prix moyen constaté:
- cuve de 40 * 25 * 20 (15-20 €)
- sel Aquarium Systems Instant Ocean (en partant sur 20L de départ et 100L de changement d’eau sur l’année: 11-13 €)
- éclairage: rampe Ecochic Tunze 8011 et 8021 (130 € les 2)
- écumeur ATB ainsi qu’une pompe à air et un diffuseur en bois pour son fonctionnement (150 € l’ensemble)
- brassage: aquasynchro 600 l/h (15 €)
- chauffage 25 W (12 à 15 €)
- aimant flottant pour nettoyer les vitres (6 €)
- ampoules de bactéries pour rebooster le cycle du bac (6 €)
- 2 roches vivantes (entre 1 et 2 kg) (moins de 20 €)
- fond de sable de corail (1 kg) (10 € les 5 kg)
La mise en route
Le projet pico prenant la place d’un ancien 30L, mon démarrage de bac est rapide. Je possède en effet du sable déjà ensemencé et des roches déjà acclimatées. Cet article révèle donc la possibilité de démarrer un bac très rapidement pour un débutant qui connaît un aquariophile possédant un bac équilibré et pouvant lui proposer un support bactérien cyclé (sable et roches).
L’installation commence par le rinçage de la cuve neuve (à ne pas négliger pour éliminer tout risque de substance potentiellement néfaste qui aurait pu être utilisée ou déposée lors de la fabrication, du transport et de l’emballage de la cuve).
Ensuite le matériel est mis en place
- Les rampes Ecochic de Tunze ont l’avantage d’avoir une accroche par aimant, pratique en pico! Je les place donc à la surface de l’eau.
- La pompe de brassage est également aimantée.
- L’écumeur est suspendu sur la face arrière et maintenu par une vis serrant contre la vitre.
- Le chauffage est réglé à 25°C
Enfin, la disposition des roches et du sable à votre convenance, en évitant un maximum le dépôt de sable sous la roche pour réduire les zones anaérobiques pouvant déséquilibrer l’eau du bac (nitrates et phosphates).
Je finis alors par la mise en eau avec de l’eau à une ‘densité’ de 1025.
La maintenance
Le principal défi dans la maintenance d’un pico est le maintien de paramètres stables. Le maître mot est donc régularité de l’entretien, mais celui-ci est très rapide compte-tenu de la petite taille du bac.
Le facteur variant le plus est la salinité: l’oubli d’ajout d’eau osmosée pour compenser l’évaporation peut vite amener à une densité trop élevée. Ainsi, je conseille de préparer un certain volume d’eau osmosée permettant le maintien d’une salinité correcte plutôt que d’attendre qu’un certain volume se soit évaporé pour faire la remise à niveau.
L’installation d’un osmolateur sur un tel volume rend le projet plus onéreux et pas forcement pertinent au vu de la taille de la cuve.
Des changements d’eau réguliers sont également à prévoir, mais ne représentent pas autant de travail que sur un gros volume. Je compte tester deux pratiques différentes afin d’avoir du recul sur les bienfaits des deux méthodes :
- un changement d’eau mensuel de la moitié du volume du bac
- deux changements d’eau par mois d’un quart du volume du bac
Le vivant
Les 5 Thor amboinensis présentées dans l’article Elevage Thor sont maintenant dans cette cuve ainsi qu’une anémone carpette (Stilodactyla tapetum).
Les principaux coraux maintenus dans ce bac seront des coraux mous: Zoanthus, Discosoma etc.
Ce projet sera à suivre sur une suite d’articles de suivi de maintenance. L’aquariophilie sur de si petits volumes en est à ses balbutiements de part la difficulté de créer un équilibre écosystémique à échelle réduite. Ainsi les articles feront part des défis qu’impose la maintenance de pico aquarium et des astuces pour leur maintien à long terme.