Le Microbiome est directement lié à l’assemblage benthiques d’espèces
Une étude menée dans plusieurs laboratoires, de l’institut Swire dépendant de l’université de Hongkong, avec l’institut Cawthron et l’université James Cook d’Australie, a exploré pour la première fois quelques relations complexes entre des Bénitiers, leur population microbienne et les coraux qui les entourent. Mettant en évidence l’importance des liens qui tissent les fondations biologiques du récif corallien de l’équilibre précaire sur lequel le récif corallien est bâti.
Metabarcoding reveals distinct microbiotypes in the giant clam Tridacna maxima
En étudiant l’effet d’une montée de température sur des Bénitiers (Tridacna maxima), ils se sont rendu compte que selon l’espèce de corail à laquelle les bénitiers étaient associés, la mortalité était différente. En effet certains bénitiers étaient maintenus en isolation, d’autres avec Pocillopora damicornis, et enfin d’autres avec Acropora cytherea. La mortalité en fonction de l’élévation de température et les changements de populations bactériennes étaient contrôlés.
Cette étude a mis en évidence plusieurs choses intéressantes :
- La santé des bénitiers est dépendante de l’assemblage d’espèces du milieu.
- Des populations bactériennes associées aux bénitiers étaient différentes. L’une d’entre elle était principalement dominée par des Vibrio et directement liée à une importante mortalité. L’hypothèse à présent que le corail A. cythera peut produire des métabolites qui peuvent affaiblir les bénitiers dans leur défense contre les infections bactériennes à base de Vibrio. La compétition est rude sur un récif, et tous les coups sont permis.
- Enfin, ni la montée en température, ou l’assemblage benthiques ont eu un effet significatif sur les populations de Zooxanthelles et bactériennes symbiotiques des bénitiers.
Il existe donc plusieurs populations bactériennes naturelles associées aux bénitiers, quelle que soit la température. Ces assemblages bactériens remplissent probablement les mêmes fonctions, ce qui nous fait espérer une plus importante capacité d’adaptation. En revanche, l’assemblage d’espèces environnantes au bénitier peuvent mener à des infections bactériennes, surtout lorsque la température augmente.