Cirrhilabrus flavidorsalis, un labre féerique !
Cirrhilabrus flavidorsalis avec sa robe incroyablement colorée est un labre particulièrement populaire du moment. Sa robe à dominante rouge/rose et jaune, est tout à fait adaptée à l’éclairage LED bleu et ses couleurs ressortent extrêmement bien sous cette lumière. Ce qui en fait un excellent candidat pour l’aquarium récifal moderne.
Distribution de Cirrhilabrus flavidorsalis
On trouve ce poisson dans une grande partie du triangle de corail. Sa zone de répartition est assez étendue, du sud de Taiwan, au nord de l’Australie, et du sud de la mer de chine, aux îles Salomon et Palau. C’est donc un poisson relativement commun, qui est régulièrement collecté des Philippines ou d’Indonésie, donc son prix reste assez modeste.
Habitat
C’est un labre qui préfère les zones coralliennes branchues et denses. On le trouve donc sur les récifs en bonne santé, avec une couverture corallienne composée d’Acropora, Porites, Cyphastrea, Anacropora, Montipora … branchus et donc avec des cachettes à profusion. Les femelles nagent dans la partie basse, au milieu des branches de coraux alors que les mâles voltigent au dessus.
Coloration de Cirrhilabrus flavidorsalis
Comme son nom l’indique, le mâle possède une nageoire dorsale jaune. Le corps est rose, avec le dessus de la tête rouge et 3 larges barres rouges sur le dos. Les nageoires ventrales, anale et le bout de la dorsale sont bleus. Les femelles et les juvéniles sont rouges, avec le ventre blanc et une petite tache noire à la base supérieure de la caudale.
Biologie de Cirrhilabrus flavidorsalis
Comme la plupart des espèces de Cirrhilabrus, C. flavidorsalis, forme de grandes agrégations sur les pentes coralliennes dominées par des coraux durs branchus, entre 8 et 35 mètres de profondeur. Les juvéniles et femelles ne quittent presque pas l’abri des coraux, alors que les mâles paradent un mètre au dessus des coraux. Ces poissons sont des hermaphrodites séquentiels protogynes. Ils sont femelles puis se transforment en mâles. Lorsque les besoins du groupe se font sentir, la plus grosse femelle se transforme en mâle. Les agressions intraspécifiques, la pression des mâles sur les plus grosses femelles, maintiennent la cohésion du groupe et empêchent la transformation des plus grosses femelles en mâles. Lorsque celui-ci et l’agression qui va avec disparaît, la plus grosse femelle commence sa transformation en mâle. Cela prend à peine quelques jours.
Maintenance
C’est toujours compliqué de maintenir un harem d’une espèce de Cirrhilabrus. Les femelles qui sont moins colorées, donc ont moins de valeur, sont aussi beaucoup plus difficiles à capturer car elles restent dans le substrat. Elles sont donc rarement disponibles. Mais dans l’absolu, maintenir 2-3 femelles avec un mâle serait la composition idéale. Les différentes espèces de Cirrhilabrus se mélangent bien. C’est donc mieux, afin de diluer l’agression intraspécifique, de maintenir plusieurs espèces ensemble. En effet cela stimule ces poissons et permet de les faire régulièrement parader et ainsi maintenir une coloration optimale. L’agression interspécifique est assez faible et ne consiste qu’en de courtes poursuites. On le trouve couramment mélangé à d’autres espèces de Cirrhilabrus telles que C. solorensis, C. lubbocki ou C. aurantidorsalis.
C’est un poisson tout à fait intéressant pour l’aquarium récifal de SPS. En maintenir un petit groupe ajoute du mouvement dans l’aquarium, sa coloration est spectaculaire. Ça devient vite un poisson très attachant, pas timide, qui vient manger dans la main. De plus ils sont relativement solides par rapports aux maladies. Ils ne touchent pas aux coraux. Maintenant que les systèmes d’épuration ont évolué, notamment grâce aux refuges et écumeurs, beaucoup de bacs de SPS ont des soucis de nutriments trop faibles. Ce poisson est donc parfait pour ajouter des nutriments et nourrir les coraux. Bref un allié indispensable du bel aquarium récifal de SPS.