Asthenosoma varium : une couronne d’épines habitée

Posté le 24 mars 2021 par
Une paire de minuscules crevettes Periclimenes colemani dans une oursin de feu.

L’oursin de feu Asthenosoma varium à ne pas confondre avec Astropyga radiata plus petit et commun dans le commerce aquariophile, est une véritable petite forteresse habitée.

L’oursin de feu Asthenosoma varium est probablement l’un des oursins les plus colorés.

Biologie d’Asthenosoma varium

Cet échinoderme est d’une taille plutôt importante puisqu’il atteint la taille d’au moins 25 cm de diamètre. C’est une espèce venimeuse, mais son poison est rarement dangereux pour les êtres humains, bien qu’il puisse causer une douleur intense. Ses épines, équipées de pointe de venin avec des gonflements globulaires distinctifs sous la pointe, peuvent infliger une piqûre douloureuse si elles sont manipulées. La douleur peut se sentir durant plusieurs heures. Quelques plongeurs ont déjà posé un genou dessus sans que cela n’ait de conséquences dramatiques.

Un petit oursin en mouvement avec un crabe zèbre au dessus.

Son mouvement est assisté par des épines non venimeuses sur la face inférieure de son test. Lorsqu’il sent une présence, probablement par changement de lumière ambiante, ses épines se mettent en mouvement et il se déplace avec une incroyable rapidité.

Habitat

Asthenosoma varium vit sur les pentes sableuses et profondes.

Il habite les fonds sableux des baies profondes, souvent volcaniques, recouvertes d’algues dont il se nourrit. On le trouve souvent profondément, à partir de 25 m de fond, et probablement jusqu’à près d’une centaine de mètres. 

Distribution d’Asthenosoma varium

On le trouve de la Mer Rouge jusqu’au Japon et la Nouvelle Calédonie. Mais c’est dans le triangle de corail qu’il est le plus souvent rencontré, entre les Philippines, l’Indonésie et la Papouasie. 

Commensalisme

Allopontonia iaini, une galathée associée aussi a cet oursin

Associé à Allopontonia iaini, Periclimenes colemani, Zebrida adamsii et Leutzenia asthenosomae (mollusque parasite). Cet oursin est une véritable tour de Babel imprenable qui arbore une faune importante. Les deux principaux hôtes sont :

  • Periclimenes colemani

Les crevettes de Coleman, célèbre naturaliste Australien, spécialiste des Nudibranches et décédé il y a quelques années sont souvent posées sur le sommet de l’oursin, bien en évidence.

  • Zebrida adamsii

Les adaptations à ce mode de vie incluent une articulation spécialisée entre le propodus et le dactyle, deux régions des pattes locomotrices, permettant au crabe de s’accrocher à son hôte, et une coloration cryptique sous forme de rayures verticales. Les femelles sont légèrement plus grandes que les mâles et vivent généralement seules sur un oursin tandis que les mâles passent d’un oursin à un autre à la recherche de femelles. Z. adamsii se nourrit des pieds tubulaires de son hôte et du tissu épidermique recouvrant la base des épines. Cela fait peu de mal à l’hôte qui régénère facilement à la fois les tissus et les pieds tubulaires. Les crabes zèbres sont souvent plus gros que les crevettes et se cachent sur les côtés des oursins. On trouve ce crabe en association avec de nombreuses autres espèces d’oursins. Ce qui pourrait rendre sa maintenance possible.

Le crabe zèbre, Zebrida adamsii est parfaitement camouflé à sur l’oursin de feu.

Malheureusement ces associations sont pratiquement impossibles à observer en aquarium. La quantité et le type d’algues nécessaires à la survie des oursins, est trop délicat à fournir.

Partager sur

Toutes les actualités