Un nouveau guide pour les coraux durs et à destination des professionnels
OATA, (Ornamental Aquatic Trade Association), l’association des commerces aquariophiles anglais vient de produire un guide des coraux durs. Cet ouvrage est le fruit d’un travail considérable et à destination des professionnels.
Vous pouvez télécharger ce document en Anglais au bas de cette page: https://sciencesearch.defra.gov.uk/ProjectDetails?ProjectId=21071
Le fruit d’une importante collaboration
Le guide sur l’identification des coraux durs vivants inscrits à la CITES dans le commerce d’aquarium a été officiellement lancé par le Defra lors de la réunion de la CoP de la CITES. Il est le produit d’un projet de recherche dirigé par le Centre pour l’environnement, la pêche et les sciences de l’aquaculture (Cefas) et qui a travaillé avec La Fondation indonésienne des récifs coralliens (TERANGI) et la Fondation indonésienne pour la nature (Yayasan Alam Indonesia Lestari – LINI) pour produire le guide.
De nombreux problèmes d’identification
L’idée originale du guide est née d’une discussion entre le Cefas, le Comité conjoint pour la conservation de la nature (JNCC) et l’OATA. Il manquait une ressource visuelle et facilement accessible pour différencier les coraux durs provenant d’une source sauvage ou de mariculture.
Ce guide est très bien fait. Il met en évidence les différentes espèces de coraux durs. Il s’appuie sur leurs différences morphologiques et explique comment les discerner. Les problèmes d’identification sont monnaie courante malheureusement dans notre industrie.
En se basant sur de différences visuelles simples, telles qu’une apparence charnue, branchue, encroûtante ou solitaire, il permet d’identifier la majorité des espèces, même pour des non-spécialistes.
Les problèmes liés à la fausse mariculture
Ce que ce guide met aussi très bien en évidence, c’est comment reconnaître les coraux sauvages posés sur des supports en béton des coraux issus de la culture. Une pratique malheureusement très répandue: des socles et des tags propres d’invertébrés sessiles, des coupes franches encore visibles, des tissus qui ne dépassent pas sur les parois externes…
Délais entre taxonomie scientifique et administrative
Malheureusement ce guide met aussi en évidence les retards pris par les autorités administratives par rapport à la nomenclature scientifique des coraux.
En effet, Micromussa lordhowensis reste un Acantastrea, Homophyllia reste Scolymia, Fimbriaphyllia reste Euphyllia, et j’en passe. Plus le temps passe et plus la nomenclature administrative prend du retard, augmentant l’abysse et les confusions entre les scientifiques et les professionnels.
On notera aussi que quelques genres manquent à l’appel, comme Stylocoeniella, Psammocora…
Mais dans l’ensemble c’est une ouvrage très complet et très pratique, que tous les professionnels et amateurs chevronnés devraient lire. Malheureusement il n’est pas traduit en Français. Heureusement de nombreux dessins, diagrammes et photos le composent, donc un petit niveau d’anglais est suffisant pour en comprendre l’essence.