Echinophyllia patula, le chalice lime

Posté le 15 mai 2020 par
Echinophyllia patula macro
La surface d’Echinophyllia patula est couvertes de dents rapeuses.

Nous avons vu déjà quelques espèces différentes de Chalice, Echinophyllia, Australienne et Indonésienne.

On continue dans la série avec une 5ème espèce du genre : Echinophyllia patula. Un corail que l’on ne retrouve pas en Australie, mais qui est assez courant en Indonésie.

Description d’Echinophyllia patula

La particularité de cette espèce est donc d’avoir des côtes souvent très dentées, ce qui lui donne une apparence râpeuse. C’est surtout cela qui le différencie des autres espèces. Les colonies sont laminaires, avec des corallites irrégulières, immergées et espacées. Il peut arriver qu’une corallite centrale plus large soit présente, mais c’est rare avec cette espèce. Des fosses importantes sont souvent présentes au départ des polypes et entre les côtes.

Habitat

Echinophyllia patula in situ
L’habitat classique de E. patula, est profond et calme.

Echinophyllia patula est un corail classique des habitats profonds et verticaux. On le trouve à partir d’une dizaine de mètres de profondeur, jusqu’à plus d’une quarantaine de mètres. Dans des endroits calmes, comme dans des endroits légèrement exposés. Il sera plus fin et moins dense sur les récifs protégés. Il aura tendance à devenir encroutant là où il y a du courant, et laminaire dans les zones à l’abri. Les polypes sont aussi plus denses dans les colonies exposées.

Maintenance d’Echinophyllia patula

C’est une espèce relativement solide, qui s’adapte a quelques écarts de conditions. L’éclairage devra être faible, 50-150 de PAR maximum. Mais le courant peut être variable. Si le courant est fort, il deviendra, épais, dense et encroutant. Si le courant est faible il sera laminaire et se décollera de la roche. Les polypes sont petits et il se nourrit de particules fines qui viennent s’échouer sur sa surface. Des nourrissages réguliers et légers amélioreront sa croissance.

Les tissus sont fins, et le squelette sous jacent aiguisé. Il faut donc le manipuler avec précautions pour éviter des ruptures de tissus qui peuvent s’infecter. Il faut donc le tenir par le support ou la roche sur lequel il est posé le plus souvent possible. En cas d’infection, un petit coup de Bétadine liquide sur la plaie, en dehors de l’eau pendant quelques secondes avant de le replonger rapidement dans le bac peut aider. Une fois l’infection stoppée, on coupera la partie nécrosée en désinfectant.

E. patula peut donc occuper la partie inférieure d’un bac de SPS, même à l’ombre d’autres coraux, car il peut se contenter de lumière indirecte. Ou la partie haute d’un bac de LPS profonds.

Si la qualité d’eau est correcte, et la lumière pas trop intense, c’est en général un corail facile, qui peut être conseillé aux débutants.

Colorations

Echinophyllia patula rouge et jaune
La coloration rouge avec les polypes jaunes est très recherchée. Notez le polype moitié jaune, moitié vert.

L’éventail de colorations est très vaste. Vert, orange, rouge, bleu sont en général les couleurs de base. Certains spécimens peuvent avoir les polypes jaunes, verts, voire orange. La colonie peut être striée de larges bandes, ou seules les côtes peuvent être différemment colorées.Et même dans certains cas très rares, certains polypes bicolores, jaunes et verts. Bref c’est un chalice, remarquablement coloré.

Cette espèce de maintenance plutôt facile est maintenant courante de culture d’Indonésie. Il serait donc dommage de s’en passer.

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